L'Allemagne allie jeunesse et expérience

L'Equipe d'Allemagne a réussi un véritable sans faute jusqu'ici, gagnant ses 10 matches des éliminatoires et les 4 de la phase finale à ce jour. Elle fait plus que jamais figure de challenger numéro 1 pour la victoire face à l'Espagne, dans une éventuelle finale qui serait une revanche de 2008. C'est en effet là que les Espagnols avaient démarré leur règne sur la planète football, grâce à un but de Fernando Torres (1-0). Les Allemands ont soif de revanche et veulent renouer avec un trophée qu'ils n'ont plus soulevé depuis 1996... En quart de finale contre la Grèce, l'Allemagne a allié jeunesse et expérience pour se défaire facilement des Hellènes. Joachim Löw n'a pas eu froid aux yeux en laissant sur le banc Podolski, Müller et Mario Gomez, pour titulariser les jeunes Marco Reus (21 ans) et André Schürrle (23 ans) en retrait du "vieux" Miroslav Klose (34 ans). Un cocktail détonnant qui a permis aux Allemands de s'imposer en faisant le spectacle (4 buts à 2) et en préservant leurs cartes maîtresses pour la suite de la compétition. De plus, comme l'Allemagne a joué vendredi, soit deux jours avant l'Italie qui a été poussée en prolongation par l'Angleterre, elle possède un avantage physique indéniable avant le coup. Les Allemands devront tout de même se méfier : ils ont encore en eux la cicatrice de la défaite contre les transalpins en demi-finale de "leur" Coupe du Monde, en 2006...

L'Italie, une nouvelle philosophie

"Nous allons devoir jouer une équipe très forte physiquement. On a une chance en jouant bien. Les équipes invincibles, ça n'existe pas. L'Espagne et l'Allemagne sont très bonnes mais nous, nous serons très bien préparés." La déclaration est de Cesare Prandelli, et date de ce lundi 25 juin en conférence de presse. Elle témoigne de la confiance du sélectionneur transalpin en ses joueurs, malgré le faible délai de récupération après le dur combat livré face aux Anglais. Prandelli a révolutionné la façon de jouer de la Squadra Azzurra, qui est devenue une équipe offensive et bien plus agréable à voir jouer que lors des dernières grandes compétitions. Certes tout n'est pas parfait, et l'Italie se cherche encore notamment sur le plan offensif avec un Mario Balotelli pétri de qualités mais qui se met encore trop de pression et qui doit se libérer davantage pour donner sa pleine mesure. Autrefois fantasque, Antonio Cassano fait preuve d'une maturité exemplaire et tire le groupe vers le haut. Et dire qu'il y a quelques mois il subissait une délicate opération du coeur, sans savoir s'il rejouerait au plus haut niveau... Dans l'entrejeu, Andrea Pirlo a fourni une prestation de grande classe contre l'Angleterre, parachevant son travail d'une panenka qui a scotché Joe Hart et qui a fait basculer psychologiquement la séance de tirs au but. Il est le véritable régulateur du milieu italien. A noter que Christian Maggio sera suspendu pour cette demi-finale, pour accumulation de cartons jaunes.

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Paul Ewen